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Comptant plus de 60 produits approuvés, l’Europe constitue le chef de file incontesté des biosimilaires, et le plus important marché de biosimilaires au monde, avec des taux d’adoption pouvant atteindre 91 % pour les produits plus anciens (avant l’approbation du premier anticorps monoclonal biosimilaire en 2013) et jusqu’à 43 % pour les produits plus récents (approuvés après 2013).

Alors que certaines provinces canadiennes, dont la Colombie-Britannique et l’Alberta, tentent de reproduire le succès obtenu en Europe, l’ASBM a créé une fiche d’information visant à servir de ressource.

La fiche d’information met en contraste les principes adoptés par l’Europe — qui incluent la préservation du libre choix du médecin et du patient, la promotion de la concurrence entre plusieurs produits et l’interdiction du remplacement automatique — avec la politique de changement imposé annoncée par le gouvernement de la Colombie-Britannique et envisagée par d’autres provinces.

Le ministre de la Santé de Colombie-Britannique, Adrian Dix, a cité les taux élevés d’utilisation des biosimilaires en Europe pour justifier la politique [de changement imposé], mais ne tient pas compte du cheminement et des principes qui ont conduit au succès de l’Europe :

  • Cela n’a pas été accompli par une interdiction de remboursement des produits biologiques d’origine, c’est-à-dire la restriction du choix des médicaments et les changements obligatoires qui en résultent.
  • Au lieu de cela, des réductions de coûts ont été réalisées en préservant le libre choix des médecins et des patients et en favorisant la concurrence entre tous les produits approuvés en tenant compte de nombreux facteurs, y compris le coût, les données cliniques, le mode d’administration et les antécédents du patient.
  • Dans presque tous les pays européens, le remplacement automatique de médicaments biologiques n’est pas autorisé.
  • Non seulement la politique de Colombie-Britannique ne se reflète aucunement parmi les pays d’Europe occidentale, mais elle repose en outre sur des principes que l’Europe a rejetés avec une écrasante majorité.

Les médecins européens bénéficient de 13 ans d’expérience avec les biosimilaires; ils disposent donc d’une profonde connaissance et ont une grande confiance en eux.

  • Pourtant, la majorité d’entre eux (57 %) s’oppose au passage de leurs patients à un biosimilaire pour des raisons non médicales (coût).
  • Ils s’opposent encore plus fermement (73 %) à un remplacement non médical par un tiers des médicaments biologiques de leurs patients, comme cela se produit dans la politique de la Colombie-Britannique et que d’autres provinces envisagent.

L’enquête menée par l’ASBM en 2017 auprès des médecins canadiens a montré une opposition tout aussi forte (64 %) au changement imposé aux patients stables par des tiers pour des raisons non médicales (p. ex. : coût).

Les groupes de médecins canadiens et les organismes de défense des patients ont également soulevé des préoccupations au sujet de la politique de changement obligatoire de la Colombie-Britannique.

Cliquez ici pour lire la fiche d’information.